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16 juin 2005

Le Marocain dépense 690 DH par mois et 60% sont propriétaires !

Le Marocain dépense 690 DH par mois · La moitié consacrée à l’alimentation et l’habillement · 6 ménages citadins sur 10 propriétaires Les Marocains consomment plus et mieux · Ils sont également plus nombreux à posséder des logements · Les dépenses d’enseignement et de culture n’évoluent pas · Les campagnes toujours en décalage par rapport aux villes Un Marocain dépense en moyenne 690 DH par mois pour satisfaire ses besoins en consommation (23 DH par jour). Cette moyenne s’établit à près de 30 DH pour les citadins et 15 pour les ruraux. Près des deux tiers de la population vivent avec une dépense par tête inférieure à la moyenne nationale. Il s’agit là d’un aperçu de la situation de la dépense en 2001, telle qu’elle ressort de l’enquête sur la consommation et les dépenses des ménages 2000-2001, dont les résultats ont été présentés lundi dernier. Une tendance se dessine: la dépense annuelle moyenne par personne est passée de 3.623 en 1985 à 8.280 DH en 2001, soit un accroissement annuel moyen de 2,1% en dirhams courants sur les 16 ans. Néanmoins, la dépense d’un citadin est environ 2 fois plus importante que celle d’une personne rurale. Les dépenses les plus élevées sont enregistrées dans le Grand Casablanca, suivi de Oued Ed-Dahab, Laâyoune et Rabat. Dans son discours d’ouverture, Ahmed Lahlimi Alami, haut-commissaire au plan, a rappelé le poids de la consommation finale des ménages dans le PIB. Ainsi, elle a représenté 60,4% en 2004, soit l’équivalent de 2,9 fois les exportations et 2,4 fois les investissements. Pour lui, le volume de la consommation par habitant a plus que doublé dans les zones urbaines et a été multiplié par 1,6 fois dans le milieu rural. Il est incontestable que le modèle de consommation alimentaire traditionnel, basé essentiellement sur les céréales, le sucre et les corps gras, commence à s’estomper. Selon l’enquête, le poids des produits riches en calories diminue pour passer de 39,1 en 1985 à 33,4% en 2001. Ainsi, les quantités de céréales et du sucre consommées par personne et par an diminuent entre 1985 et 2001, passant de 210,44 à 185,20 kg et de 27,04 à 24,11 kg. Cette baisse a été compensée par la montée des produits riches en protéines. La consommation de lait et ses dérivés est passée de 30,26 à 37,75 litres, celle des œufs de 49 à 65 unités, les viandes de 15,95 à 18,35 kg et les poissons de 6,24 à 9 kg. Cependant, la progression de la consommation des produits de la mer est très timide au regard des richesses halieutiques marocaines et l’étendue d’un littoral sur plus de 3.500 km. Pour ces produits, le grand frein demeure le prix, particulièrement pour le poisson blanc. La part des fruits et légumes dans le budget s’est renforcée (16,9% en 1985 et 19,4% en 2001). Il est à noter que la consommation alimentaire devient de plus en plus variée, en particulier chez les ménages urbains et les catégories à revenus élevés. Sur le chapitre de la structure des dépenses, les comportements des consommateurs évoluent lentement mais selon des orientations nettes. La part des dépenses alimentaires a reculé à 41,3 en 2001 contre 48,6% en 1985. Ce recul ne signifie pas nécessairement que les Marocains mangent moins dans la mesure où les dépenses globales ont plus que doublé, ce qui mécaniquement pourrait avoir dilué la part consacrée au poste alimentaire. Même tendance enregistrée au niveau des dépenses d’habillement. Après l’alimentaire, les dépenses d’habitation constituent le deuxième poste du budget des ménages. Entre 1985 et 2001, leur part a augmenté (20,1 et 22,1%). Aussi, la situation du statut d’occupation se modifie-t-elle en faveur de la propriété. En 2001, le pourcentage des ménages citadins résidant dans leur propre logement a atteint 61,5 contre 56,5% en 1998, soit une hausse de 5 points. Si le poids des dépenses pour l’acquisition des équipements ménagers a baissé, ce n’est pas le cas de l’enseignement et la culture qui ont quasiment stagné. Cependant, les frais ont été renforcés du côté de la santé (de 4,6 à 7,6%), du transport (de 5,2 à 7,5%) et des diverses autres dépenses (de 5,5 à 9,1%).

Méthodologie de l’enquête
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Le HCP a réalisé une enquête de consommation auprès d’un échantillon de 15.000 ménages représentatifs des différentes catégories socioéconomiques en 2000-2001. L’objectif est de fournir une cartographie des dépenses des Marocains, toutes catégories. Les régions sont représentées dans l’échantillon. La collecte des données sur le terrain s’est étalée sur une année.

Mohamed CHAOUI

Source : L'économiste du 15jun2005

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